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Les évènements dans le Détroit d’Ormuz ont entraîné une augmentation rapide des cours de pétrole, augmentation relativement faible au regard des risques de dérapage (+ 3%). Cette hausse a été effacée en 24 heures. Les marchés sont plus inquiets du ralentissement économique international que des péripéties de deux pétroliers. Ainsi, sur la semaine, le baril de Brent perd près de 2 %.
Un mois et un jour après le sabotage de quatre navires en face de l’émirat de Foujeyra, deux nouveaux pétroliers, l’un japonais, l’autre norvégien, ont été l’objet de deux tirs de torpilles qui n’ont tué personne. Les Etats-Unis ont rapidement accusé l’Iran d’en être à l’origine. Le ministre des affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a accusé en retour Washington de « sabotage diplomatique ». Il estime que ces attaques sont réalisées pour discréditer son pays au moment même où Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, mandaté par la Maison Blanche, se rend à Téhéran pour ouvrir un canal de discussion.
Dans le Golfe, le climat s’est tendu depuis la relance des sanctions américaines à l’encontre de l’Iran. Depuis plusieurs mois, les autorités iraniennes ont annoncé qu’elles pourraient être amenées à riposter à la guerre économique américaine. Parmi les menaces avancées figure celle de la fermeture du détroit d’Ormuz par lequel transite plus de 30 % du commerce mondial de pétrole. Par ailleurs, l’Iran a fait part de la possibilité à partir du 7 juillet de ne plus respecter l’accord sur le nucléaire au risque de susciter des sanctions de l’ONU et de ses partenaires européens.
Devant la multiplication des incertitudes et dans l’attente de la prochaine réunion de la Banque centrale américaine, les marchés ont opté pour la prudence cette semaine. Les variations sont faibles tout en restant orientées en légère hausse. Les taux d’intérêt restent à des niveaux historiquement bas.
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