Plus un pays s’enrichit, plus la part de sa richesse consacrée aux dépenses de santé augmente. Il en est de même avec le vieillissement. De ce fait, le poids de la santé progresse dans tous les pays avancés qui ont, depuis la fin du XIXe siècle, mis en place des systèmes de couverture maladie de plus en plus large.
En Europe, deux grands modèles de couverture existent, le système « Beveridge » et le système « bismarckien ». Mais cette distinction est de moins en moins opérante en raison d’une convergence des systèmes au sein de nombreux pays.
En Espagne, au Royaume-Uni, au Danemark, en Italie, en Irlande, au Norvège mais aussi au Portugal, l’État assure un service national de santé. Les résidents de ces pays peuvent recevoir des soins majoritairement gratuits au sein d’hôpitaux publics ou auprès de praticiens qui sont souvent des fonctionnaires. Le parcours de santé est encadré tant par le passage obligatoire auprès d’un généraliste qu’au niveau géographique. À côté de l’offre publique, des structures privées peuvent exister mais elles sont à la charge des patients.
En France comme en Allemagne, le système est assurantiel et repose sur des caisses de droit public. Ce choix a été également fait par la Grèce, le Luxembourg, la Pologne, l’Autriche et la Belgique. La médecine s’exerce de manière libérale ce qui n’interdit pas la présence d’hôpitaux publics. Les assurés disposent d’une liberté de choix en ce qui concerne leurs praticiens ou de leurs établissements de santé. Les caisses d’assurance-maladie remboursent les frais sous certaines conditions et dans certaines limites. La couverture est de nature professionnelle. C’est le versement de cotisations, calculées à partir de revenus professionnels, qui ouvre droit à remboursement des dépenses de santé. L’État a mis en place des dispositifs d’assistance au profit des populations non couvertes par le système d’assurance.
La Suisse a opté pour un système d’assurance bismarckienne mais la gestion de l’assurance-maladie obligatoire a été confiée aux assureurs privés.
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