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Le poids des retraites au sein des dépenses publiques russes est important et ne cesse d’augmenter. Cette évolution est en grande partie imputable à l’âge précoce de départ à la retraite bien que compensé par une faible espérance de vie, en particulier pour les hommes. Depuis Staline, l’âge légal est, en effet, fixé à 60 ans pour les hommes et à 55 ans pour les femmes. Jusqu’à maintenant, le relèvement de ces âges de départ à la retraite était un sujet tabou. En 2005, Vladimir Poutine avait indiqué que tant qu’il serait Président, aucun changement ne serait à l’ordre du jour. Mais face à la dégradation du ratio actifs/retraités, le Président russe a dû se contraindre, le 14 juin dernier, de proposer de porter l’âge de départ à 65 ans pour les hommes et à 63 ans pour les femmes. Sans réforme, le nombre de retraités serait passé de 40 à 42,5 millions de 2017 à 2030 ; le nombre de cotisants serait alors inférieur au nombre de retraités. Avec le report de l’âge de départ, les autorités russes espèrent abaisser le nombre de retraités à 35 millions. En contrepartie, le Gouvernement a promis d’augmenter les pensions et de garantir qu’elles ne puissent pas être inférieures à 40 % des revenus d’activité.
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