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Après la révélation d’une fraude technique aux tests anti-pollution, le cours de l’action Volkswagen a perdu 17 % lundi 21 septembre. Cette fraude pourrait aboutir à une amende de 18 milliards d’euros pour le seul continent américain. Les éléments immatériels comme la réputation, l’honnêteté pèsent de plus en plus lourds dans le cours des actions.
Une entreprise peut-elle se relever d’un tel scandale ?
Quelques précédents :
Le 14 janvier 1990 après la découverte de traces de Benzène dans douze bouteilles de Perrier aux Etats-Unis, l’entreprise annonce, par mesure de sécurité, le retrait de 72 millions de bouteilles du marché. L’événement prend alors de l’ampleur et Perrier détruira en tout quelque 280 millions de bouteilles dans le monde. Les résultats pour Perrier sont catastrophiques avec une baisse de 35% du nombre de bouteille écoulée dans l’année par rapport à 1989. Perrier sera racheté deux ans plus tard par Nestlé.
Affaire Kerviel Société Générale : les 19 et 20 janvier 2008, le cours de l’action de la Société Générale perd plus de 60 % de sa valeur après la révélation qu’un trader avait engagé et perdu plus de 4 milliards d’euros. Cette affaire a affaibli la banque mais qui a su jusqu’à maintenant conservé son indépendance et renoué avec les bénéfices. L’action n’a jamais retrouvé sa valeur d’avant mais la crise financière est passée par la. Avant Kerviel, l’action évoluait autour de 100 euros.
Affaire BNPPARIBAS : au mois de juin 2014, BNPPARIBAS écope d’une amende record de 6,45 milliards d’euros au Trésor Américain pour avoir enfreint l’embargo avec l’Iran. Les sanctions ont entraîné la chute du cours de 20 % avant même leur annonce officielle. Elles ont abouti à effacer une année de bénéfice. Un an après cette sanction, le cours de l’action BNPPARIBAS a retrouvé son niveau
Quelles conséquences financières de l’affaire des tests anti-pollution pour Volkswagen ?
Premier effet : l’entreprise devra payer une amende : 18 milliards de dollars ; cela représente près de deux ans de bénéfices. C’est une sanction lourde.
Compte tenu du chiffra d’affaire, 200 milliards d’euros, cela ne devrait pas trop ralentir les programmes d’investissement.
deuxième effet : la valeur de l’action devrait être affaiblie pour plusieurs mois.
Il y a peu de risques que les actionnaires quittent le navire.
Volkswagen a plutôt un actionnariat stable :
Troisième effet : l’impact sur les ventes :
Tout dépend de la communication et de l’ampleur du scandale qui pourrait concerner d’autres entreprises du secteur.
Il est évident que sur des marchés très concurrentiels et dans des pays où les questions de morales sont importantes (Etats-Unis), il peut y avoir un effet. L’image de marque de l’entreprise pourrait être durablement affectée d’autant plus qu’elle reposait sur les notions de rigueur, de sérieux.
Quatrième effet : la notoriété de la marque est entamée. Il faut du temps pour reconstruire.
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