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L’actionnaire individuel, une espèce en voie de disparition ?

Epargne 3 décembre 2016

 

La France compte de moins en moins d’actionnaires individuels. En effet, il n’y aurait, selon une récente enquête Kantar – TNS réalisée pour l’Autorité des Marchés Financiers, plus que 3 millions d’actionnaires individuels contre 7 millions en 2008. Le taux de détention d’action est passé de 13,8 % en 2008 à 6,2 % en mars 2016 (contre 6,6 % en 2015). Ce repli de la possession conduit également à une baisse du nombre de détenteurs de PEA. En mars 2016, seulement 6,8 % des Français détiendraient un PEA contre 7,1 % en 2015. Ce recul est la conséquence de la crise de 2008 et du durcissement de la fiscalité sur les comptes titres en 2012.

 

Les ménages ne détiennent plus que 10 à 12 % de la capitalisation de la Bourse de Paris contre un tiers en 1970.

 

Selon une étude de Havas Paris et Opinion Way publiée au mois de novembre, l’actionnaire individuel est avant tout un homme (pour 72 % des actionnaires) qui vit surtout en Île-de-France (25 % contre 18 % pour l’ensemble des Français). Il est majoritairement actif, contrairement à certaines idées reçues (55 %), diplômé (46 % bac +2 et plus) et appartient à une catégorie socioprofessionnelle supérieure. Ses revenus sont aussi plus élevés plus que la moyenne (42 000 euros par an en moyenne contre 30 000 euros pour l’ensemble des ménages). 63 % des actionnaires détiennent moins de 5 lignes dans leur portefeuille ; ils privilégient les actions du CAC40 (85 % d’entre eux). Les actionnaires n’échappent pas à la digitalisation. Ils se renseignent de plus en plus sur les sites en ligne avant d’acheter. Même si cela reste marginal, un nombre croissant d’actionnaires réalise ses achats, ses arbitrages, ses ventes directement sur Internet. Il est à noter que si l’actionnaire individuel reste encore plus âgé que la moyenne des Français, depuis quelques années, un rajeunissement est en marche. La part des 65 ans est passée de 38 % en 2014 à 32 % quand celle des moins de 35 ans est passée de 11 à 13 %. 38 % des actionnaires ont moins de 50 ans contre 36 % en 2014. Deux tiers des actionnaires ont acquis leurs actions avant 40 ans en 2015 contre 52 % en 2014. Ce rajeunissement s’accompagne d’un engagement plus important des actionnaires. 55 % d’entre eux conservent leurs actions plus de 5 ans et près de 44 % votent aux assemblées générales contre respectivement 44 % et 35 % en 2014.

Lettre de décembre 2016

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