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Au 1er janvier 2020, la France, selon les dernières statistiques publiées par l’INSEE comptait 67 064 000 habitants. 64 898 000 vivaient en métropole et 2 166 000 dans les cinq départements d’outre-mer. Comme depuis 2017, la population a augmenté, l’année dernière, de 0,3 %. Ce rythme est inférieur à celui qui était constaté avant 2017. La progression était de + 0,4 % par an entre 2014 et 2016 et de + 0,5 % par an entre 2008 et 2013.
En 2019, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, s’établit à + 141 000, soit plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale comme c’est le cas depuis 2016. Cette baisse est la conséquence d’une augmentation des décès et du recul des naissances. Le solde migratoire est estimé à + 46 000 personnes en 2019. Il se situe également dans un étiage bas.
L’augmentation de la population française est donc, comme par le passé, davantage tirée par le solde naturel que par le solde migratoire. Au 1er janvier 2019, la France est le deuxième pays le plus peuplé de l’Union européenne (UE) derrière l’Allemagne (83,0 millions d’habitants).
En 2019, 753 000 naissances ont été enregistrées en France, soit 6 000 naissances de moins qu’en 2018 (– 0,7 %) Le nombre de naissances baisse chaque année depuis cinq ans.
Le nombre de naissances dépend à la fois du nombre de femmes en âge de procréer et de leur fécondité. La population des femmes de 20 à 40 ans, âges où elles sont les plus fécondes, diminue depuis le milieu des années 1990 expliquant en partie la baisse des naissances.
En 2019, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) s’établit à 1,87 enfant par femme, après 1,88 en 2018. Ce taux était proche de 2,0 enfants par femme entre 2006 et 2014.
L’âge moyen à la maternité dépasse 30 ans en 2019, (30,7 ans en 2019, contre 29,3 ans vingt ans plus tôt).
Jusqu’en 2015, l’Irlande et la France étaient chaque année les pays les plus féconds de l’UE. Depuis 2016, la Suède devance l’Irlande. Son ICF est de 1,78 en 2017, contre 1,77 pour l’Irlande. Les cinq pays de l’UE les moins féconds sont Malte (ICF de 1,26), l’Espagne (1,31), l’Italie (1,32), Chypre (1,32) et la Grèce (1,35). L’Allemagne, qui faisait partie il y a dix ans des pays les moins féconds de l’Union, figure désormais dans la moyenne (ICF de 1,57 contre 1,59 pour l’ensemble de l’Union).
En 2019, 612 000 personnes sont décédées en France ; c’est 2 000 de plus qu’en 2018, soit une hausse de 0,4 %. Du fait de l’arrivée des générations nombreuses du baby boom à des âges de forte mortalité, le nombre de décès augmente depuis 10 ans. L’épidémie de grippe hivernale 2018-2019, dont le pic a été atteint début février, a été de durée limitée (8 semaines) mais avec une mortalité élevée, inférieure cependant à l’épidémie de l’hiver précédent. Les canicules de l’été 2019 ont eu un impact sur les plus de 75 ans en terme de mortalité.
En 2019, l’espérance de vie à la naissance est de 85,6 ans pour les femmes et de 79,7 ans pour les hommes. Les hommes continuent à rattraper les femmes. En dix ans, les hommes ont gagné 2,0 ans d’espérance de vie et les femmes 1,2 an. Ces cinq dernières années, ils ont gagné 0,5 an d’espérance de vie et les femmes 0,2 an. L
En moyenne dans l’UE en 2017, l’espérance de vie des femmes est de 83,5 ans et celle des hommes de 78,3 ans. L’espérance de vie des femmes en France est l’une des plus élevées de l’Union : seule l’Espagne (86,1 ans) devance la France (85,3 ans). Pour les hommes, la France (79,4 ans) se situe un peu au-dessus de la moyenne de l’UE ; neuf pays, en particulier l’Italie et la Suède (80,8 ans) ont une espérance de vie supérieure à la France pour les hommes.
En France, l’écart d’espérance de vie entre femmes et hommes est de 5,9 ans en 2019. Il était plus élevé en 2009 à 6,7 ans, et est stable autour de 6 ans depuis 2015. En 2017, cet écart est plus élevé en France (5,9 ans) que dans tous les pays de l’ouest de l’Europe, à l’exception du Portugal (6,2 ans). L’écart moyen dans les pays de l’Union est de 5,2 ans. Il varie de 3,2 ans aux Pays-Bas à 9,9 ans en Lettonie.
Même si la natalité est en baisse, la France se classe parmi les pays les plus jeunes de l’Union européenne. Fortes du dynamisme de leur fécondité depuis une quinzaine d’années, l’Irlande et la France ont la proportion de jeunes de moins de 15 ans la plus élevée de l’UE en 2018 (respectivement 20,8 % et 18,1 %), devant le Royaume-Uni et la Suède. Cette part est inférieure à 14 % dans quatre pays (Allemagne, Italie, Malte, Portugal) et elle est de 15,6 % pour l’ensemble de l’UE.
Au 1er janvier 2020, plus d’une personne sur cinq en France a 65 ans ou plus (figure 6). Cette part augmente depuis plus de 30 ans et le vieillissement de la population s’accélère depuis le milieu des années 2010, avec l’arrivée à ces âges des premières générations nombreuses nées après-guerre. Comme en France, la part des personnes âgées de 65 ans ou plus a augmenté dans tous les pays de l’UE ces quinze dernières années. Ainsi, en 2018, elles représentent 19,7 % de la population de l’UE, contre 16,2 % en 2003. Leur part varie désormais de 13,8 % en Irlande à 22,6 % en Italie
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