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Deux semaines de confinement ont entraîné le PIB français au fonds des abysses avec un recul de 5,8 points battant ainsi le précédent record du deuxième trimestre 1968, -5,3 %. Cette chute est sans comparaison avec celle enregistrée lors du premier trimestre 2009 durant la crise financière (–1,6 %). De manière anecdotique, la France avec deux trimestres successifs est entrée en récession.
Les dépenses de consommation des ménages se sont contractées de 6,1 %. Les dépenses de biens ont baissé de 7,3 % et celle de services de 5,2 %. Le recul est très marqué pour la consommation de biens fabriqués qui a connu un effondrement avec un recul de 16,3 %. Les dépenses en énergie baissent de 4,8 % non pas en raison des températures clémentes et d’une forte baisse des achats de carburants. En revanche, les dépenses alimentaires augmentent nettement de 2,4 % après +0,5 %. Cette augmentation est imputable à la fermeture des bars et des restaurants.
L’investissement a enregistré un recul de 11,8 % au premier trimestre. En particulier, l’investissement diminue dans la construction de 13,8 % en lien avec l’arrêt de chantiers lors de la deuxième quinzaine du mois de mars. La baisse est de 13,0 % pour l’industrie. Elle est un peu moins forte pour les services marchands, -8,8 %.
Les exportations ont baissé de 6,5 % au premier trimestre quand les importations diminuaient de 5,9 %. Au total, le commerce extérieur contribue négativement à la croissance du PIB de 0,2 point, après 0,1 point au trimestre précédent. À l’inverse, les variations de stocks y ont contribué positivement de 0,9 point.
La production totale de biens et services s’est contractée de 5,5 % Elle baisse le plus dans la construction (−12,6 %), tandis que la production de biens se réduit de −4,8 % et la production manufacturière diminue de −5,6 %. La production de services marchands recule de 5,7 %.
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