menu

Accueil > Actualités > Economie > 2016 > La fin programmée du chèque, un combat sans fin !

La fin programmée du chèque, un combat sans fin !

Economie 2 novembre 2016

La France fait figure d’exception. En effet, un Français utilise en moyenne 37 chèques par an, contre 11 pour les Britanniques et moins d’un pour les Allemands. En 2013, près de 71 % des chèques émis en Europe l’étaient en France. Le projet de loi Sapin 2 sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique prévoit de réduire la durée de validité du chèque d’un an à six mois. La mesure était censée en vigueur à partir du 1er juillet 2017 mais les députés de la majorité y sont plutôt opposée. Elle pourrait pénaliser les personnes âgées et les personnes à revenus modestes qui utilisent plus les chèques et moins les cartes de paiement. Le chèque avec le développement des virements et des carets de paiement est en recul depuis des années. Selon la Banque de France, en 1975, le chèque représentait 75% des paiements, contre 12% en 2014.

Pour les banques qui doivent faire à la réduction de leurs marges, les chèques sont des centres de coûts car ils sont gratuits ce qui n’est pas le cas à l’étranger. Selon un rapport commandé par Bercy et publié en 2012, la mise à disposition et l’utilisation gratuite des chèques coûtaient aux banques françaises environ 2,5 milliards d’euros alors que les cartes bancaires représentaient un revenu au moins équivalent.

Les PME et les TPE sont des utilisatrices de chèque en raison de sa gratuité. « Si on proposait des alternatives à un coût raisonnable, elles seraient adoptées mais nous ne sommes pas prêts à abandonner l’usage du chèque dans les relations inter-entreprises parce qu’on touche à un point essentiel qui est la trésorerie« , souligne  Guilhem Darré, délégué général du Syndicat des indépendants. « Le chèque permet de gagner un peu de temps« , ajoute-t-il, rappelant que 30% des TPE ont des difficultés de trésorerie. Pour l’Union professionnelle artisanale (UPA), « le secteur bancaire n’a pas communiqué dans le sens de la dématérialisation, ni su mettre en place d’autres dispositifs faciles et peu coûteux« , selon son secrétaire général Pierre Burban.

Les chèques sont également contestés par les commerçants qui les refusent de plus en plus du fait de leur falsification. Les pouvoirs publics entendent promouvoir les formes numériques de la monnaie en lieu et place de la monnaie scripturale.

Partagez cet article

Suivez le cercle

recevez notre newsletter

le cercle en réseau

contact@cercledelepargne.com