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L’INSEE a publié ses statistiques sur les naissances de 2015 avec un focus sur celles dont la mère a plus de 40 ans. Contrairement à quelques idées reçues, ce phénomène n’est pas en soi révolutionnaire. Au début du XXe siècle, il y a plus de mères de plus de 40 ans qui accouchaient qu’en 2015. Les facteurs qui sous-tendent ces naissances après 40 ans ont évidemment profondément évolué. Elles sont aujourd’hui très majoritairement voulues. L’arrivée du premier enfant intervenant plus tard, autour de 30 ans, cela décale l’ensemble des naissances. Par ailleurs, l’amélioration du suivi médical favorise également le développement de naissances considérées autrefois comme tardives. Elles sont également la traduction de la forte progression de l’activité féminine. Il est de plus en plus difficile de concilier à 30 ans la gestion de plusieurs enfants et une vie professionnelle.
Sources : INSEE, Cercle de l’Épargne
En 1901, 6,5 % des bébés de l’année ont une mère de 40 ans ou plus. Du fait de la contraception et du travail féminin ainsi que de la diffusion de consignes émanant du corps médical, la part des naissances du fait de mères de plus 40 ans a fortement décru des années 40 jusqu’aux années 80. Il convient de souligner que la baisse avait commencé avant 1940. En 1981, seulement 1,1 % des nouveau-nés ont une mère de 40 ans ou plus. Avec la hausse qui suit, la part des naissances du fait de mères de 40 ans ou plus retrouve en 2015 son niveau de 1948 soit 5,1 %.
Cette montée en puissance des mères de 40 ans à partir des années 80 est également liée au fait que ce sont des générations importantes issues du baby-boom qui atteignent cet âge. Ce phénomène devrait se ralentir dans les prochaines années du fait que ce sont des générations moins importantes qui abordent la quarantaine.
En 2014, 26,4 % des naissances du fait de mères de 40 ans ou plus sont des premières naissances, 29,3 % des deuxièmes naissances et 44,3 % des troisièmes naissances ou plus.
La proportion de premières naissances parmi les naissances tardives reste minoritaire, même si elle n’a cessé de progresser depuis une cinquantaine d’années. Elle était de 12 % en 1967, 17 % en 1981, puis 24 % en 2007.
Ces chiffres traduisent bien l’étalement au-delà de 30 ans des naissances du fait des femmes issues du baby-boom.
La progression constatée ces trente dernières années, par le jeu des générations, est amenée à se tasser.
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