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La France se situe au 3e rang pour l’espérance de vie à la naissance des femmes qui est de 85,5 années. Ces dernières sont devancées par les Italiennes (85,6 années) et les Espagnoles (86,3 années). L’espérance de vie moyenne au sein de l’Union européenne est de 83,7 années. Pour les hommes, la France ne se classe qu’au 9 e rang. L’espérance de vie masculine à la naissance est de 79,5 années, juste au-dessus de la moyenne européenne de 78,2 années.
En 2018, l’espérance de vie à la naissance en France est de 85,5 ans pour les femmes et de 79,5 ans pour les hommes (figure 1a). Dans l’ensemble de l’Union européenne (UE), elle est de 83,7 ans pour les femmes et de 78,2 ans pour les hommes. L’espérance de vie des femmes en France est l’une des plus élevées en Europe ; elle n’est supérieure qu’en Espagne et en Italie. En revanche, la France n’est située qu’au neuvième rang en ce qui concerne l’espérance de vie des hommes à la naissance, loin derrière l’Italie (81,2) et Chypre ainsi que la Suède (80,9).
En 2018, les femmes vivent entre 3 et 10 ans de plus que les hommes dans les pays de l’Union européenne. L’écart moyen est de 5,5 ans. Il est le plus faible aux Pays-Bas (3,1 années) et le plus important en Lituanie (9,8 années). La France se situe au-dessus de la moyenne européenne avec un écart de 6 ans.
En France, championne de l’espérance de vie des super-seniors
Pour l’espérance de vie à 60 ans, la France se classe au 2e rang pour les femmes (27,6 années) et au 4e rang pour les hommes (23,2 années). La moyenne européenne est respectivement de 25,8 et de 21,8 années. Pour les femmes, l’espérance de vie à 60 se place juste derrière l’Espagne (27,8 ans). Pour les hommes, la France se situe juste derrière la Suède (23,4 ans), l’Italie (23,3 ans) et l’Espagne (23,3 ans).
A 80 ans, la France est le pays de l’Union où l’espérance de vie est la plus élevée pour les femmes (11,1 années) et le deuxième derrière le Luxembourg pour les hommes (9,0 années).
Les écarts d’espérance de vie entre les différents pays sont liés à de multiples facteurs systèmes de santé, politiques de prévention (sécurité routière, éducation nutritionnelle, prévention sexuelle, lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme, etc.), mesures sanitaires ou encore les dépenses de santé par habitant.
L’espérance de vie plus longue des femmes a pour conséquence qu’elles passent davantage d’années avec des incapacités ou des limitations physiques. En 2017, l’espérance de vie en bonne santé s’élevait, en France à 64,9 années pour les femmes et à 62,5 années pour les hommes, respectivement 64,0 et 63,5 années au sein de l’Union européenne. L’écart entre femmes et hommes est donc bien moindre selon cet indicateur.
Un ralentissement marqué des gains d’espérance de vie
L’espérance de vie a fortement progressé depuis 1950. Elle continue encore à augmenter mais à un rythme moindre depuis une dizaine d’années tant pour les femmes que pour les hommes. En 2006, l’espérance de vie à la naissance dans l’Union était en moyenne de 82,0 ans pour les femmes et de 75,6 ans pour les hommes, contre 83,7 et 78,2 ans en 2018. En douze ans, les femmes ont donc gagné 1,7 an (0,14 par an) et les hommes 2,6 ans d’espérance de vie (0,22 par an). En France, lors de ces douze dernières années, l’espérance de vie des femmes s’est accrue de 1,3 an et celle des hommes de 2,4 ans. Dans la quasi-totalité des pays européens, l’écart d’’espérance de vie entre les hommes et les femmes tend à se réduire. En France, il est passé de 7,1 à 6 ans de 2006 à 2018.
Depuis 2015, le ralentissement des gains d’espérance de vie est plus marqué. La succession de grippes saisonnières plus sévères explique en partie cette évolution. Le vieillissement de la population la rend plus sensible aux épidémies. Par ailleurs, les crises de 2008 et de 2011 ont pu, en Europe, ont freiné l’augmentation des dépenses de santé pouvant peser sur l’espérance de vie surtout après 60 ans.
Des écarts importants entre les pays européens
De fortes disparités géographiques existent au sein de l’Union. Dans les pays de l’Est, l’espérance de vie a baissé après la chute de l’URSS, baisse plus marquée pour les hommes que pour les femmes. Ces pays ont enregistré un fort courant d’émigration, les jeunes et les diplômés sont partis. Ce processus a des effets par ricochet sur l’espérance de vie. En Estonie, l’espérance de vie des hommes était inférieure de 8,5 ans à celle des femmes en 1988, mais de 11,5 ans dix ans plus tard et encore de 10,6 ans en 2008. Une évolution identique est constatée en Bulgarie, en Hongrie, en Roumanie et en Lituanie. À l’exception de la Hongrie, l’écart reste plus important dans ces pays en 2018 qu’en 1988.
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