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Le PERP ou Plan d’Epargne Retraite Populaire est comme son nom l’indique un produit d’épargne destiné à préparer financièrement sa retraite. Ce produit créé par la loi Fillon en 2003 est un produit ouvert à tous. Il est souscrit dans le cadre d’un contrat de groupe porté par une association dénommée Groupement d’Epargne Retraite Populaire (GERP).
C’est un produit d’épargne qui prend la forme d’un contrat d’assurance-vie mais avec une spécificité, sa liquidation n’intervient qu’à l’âge de départ à la retraite.
Le législateur a prévu des sorties anticipées pour faire face à des évènements particuliers. Ces sorties anticipées peuvent intervenir en cas :
Comme pour l’assurance-vie, il y a plusieurs catégories de PERP :
Un assuré peut ainsi souscrire soit à un :
L’épargnant a la possibilité d’effectuer des versements libres ou programmés. Il peut opter pour différents types de gestion en fonction de son profil. La gestion peut être sécurisée avec des arbitrages automatiques en fonction de l’âge de l’assuré ou elle peut être libre à la demande explicite de ce dernier.
Des règles strictes ont été imposées aux compagnies d’assurances pour garantir aux épargnants le versement de leur rente ou de leur capital.
Les modes de sortie
Un produit « retraite » a pour objectif de fournir à son titulaire un complément de revenu ; la sortie en rente est, de ce fait, le mode de sortie logique.
Certains contrats offrent à la souscription des adhérents une garantie optionnelle, appelée « annuités garanties », par laquelle l’assureur garantit aux intéressés une durée minimale de service de la rente (cinq, dix ou quinze ans le plus souvent). Ainsi, en cas de décès de l’adhérent et, le cas échéant, du réservataire à l’intérieur de cette période garantie, le solde des annuités est versé à un bénéficiaire désigné par l’adhérent au jour de la liquidation des droits viagers.
Si la sortie de droit commun pour le PERP est la rente, trois possibilités de sorties en capital ont été instituées :
Les contrats de PERP prévoient la possibilité de réversion ou de versement d’une rente d’éducation pour les enfants en cas de décès du titulaire. Ces options sont ouvertes au moment de la liquidation du plan. Elles ont, pour conséquence, de diminuer le montant de la rente versée.
Le régime fiscal et social du PERP
Le PERP bénéficie d’un régime fiscal attractif en particulier grâce à une déduction des cotisations du revenu imposable :
Les cotisations ou primes effectuées sur un PERP sont déductibles pour chaque membre du foyer fiscal dans le cadre d’une limite globale de déduction annuelle qui prend en compte certaines cotisations de retraite déduites par ailleurs des revenus professionnels.
Pour une année N, l’enveloppe de déduction est de :
Cette déduction s’intègre dans l’enveloppe fiscale de l’épargne retraite. Ainsi, pour déterminer le montant effectivement imputable sur le revenu global, cette limite doit ensuite être diminuée du montant cumulé des cotisations ou primes versées aux régimes contractuels de retraite déduites des revenus professionnels bruts auxquels s’ajoute, le cas échéant l’abondement éventuel de l’employeur au Perco.
Viennent ainsi en diminution du plafond global :
Depuis 2007, le PERP a été familiarisé, un couple ayant un PERP peut doubler le montant de la déduction fiscale. Par ailleurs, si l’enveloppe fiscale n’a pas été totalement utilisée, elle est reportable sur l’une des trois années suivantes. Le système de la déduction fiscale est d’autant plus intéressant que le taux marginal d’imposition est élevé .Ainsi, un ménage ayant versé, sur son PERP, 2000 euros :
Les prélèvements sociaux ne sont pas versés en phase de constitution et il n’y a pas d’imposition des plus-values et des revenus.
Les rentes versées dans le cadre du PERP sont imposables dans les mêmes conditions que les pensions. Elles bénéficient d’un abattement de 10 % et sont soumises aux prélèvements sociaux (CSG, CRDS, contribution assurance maladie de 1 %, contribution de solidarité pour l’autonomie de 0,3 % soit un total de 8,4 %).
Pour les sorties en capital, le contribuable peut opter soit pour l’imposition au titre de l’impôt sur le revenu ou pour un prélèvement libératoire de 7,5 % après application d’un abattement de 10 %.
Le PERP peut, sous certaines conditions, échapper à l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF). Durant la phase de constitution de l’épargne, les versements et les gains réalisés n’entrent pas dans la base de l’ISF. A la sortie, le capital correspondant aux rentes est imposable sauf si le titulaire a effectué des versements réguliers durant au moins 15 ans et qu’il a demandé la liquidation de son plan au moment de la cessation d’activité (sauf pour les PERP souscrits avant le 31 décembre 2010. Pour pouvoir bénéficier de l’exonération, les versements doivent être périodiques pendant la durée de constitution de la rente.
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