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Malgré la baisse programmée du taux de remplacement (rapport entre les pensions perçues et les derniers revenus d’activité), malgré les incitations instituées en sa faveur, la retraite supplémentaire demeure un petit créneau. En 2013, les cotisations versées en s’élevant à 12,3 milliards d’euros représentent 4,3 % de l’ensemble des cotisations retraite. La progression est très lente car en 2005, le poids de la retraite supplémentaire était de 4,2 %. Il en est de même au niveau de prestations qui ont atteint 6,7 milliards d’euros en 2013 soit 2,2 % de l’ensemble des prestations contre 2 % en 2013. L’encours des différents produits retraite est de 185,5 milliards d’euros à comparer aux 1556 milliards d’euros de l’assurance-vie.
Près de 40 % des actifs, soit 11 millions de personnes, étaient, en 2013, couverts par un produit de retraite supplémentaire. 4,3 millions d’actifs bénéficient d’un contrat à cotisations définies, 1,6 million d’un PERCO. 2 millions de personnes ont souscrit un PERP et 1,5 million de TNS disposent d’un Contrat Madelin. Un million de contrats sont alimentés par des fonctionnaires, des élus locaux et des anciens combattants. Si jusqu’en 2008, la croissance de la retraite supplémentaire reposait sur les produits collectifs, depuis, ce sont le PERP et les contrats Madelin qui connaissent la plus forte progression avec néanmoins le PERCO.
De fortes différences existent en fonction de la taille de l’entreprise et du secteur d’activité en ce qui concerne le degré de couverture aux produits d’épargne retraite supplémentaire. La construction est un des secteurs le moins couvert à la différence des activités financières où 50 % des salariés ont accès à un voire plusieurs produits de retraite supplémentaire. Pour ce dernier secteur, un quart des salariés ont un PERCO et 7 % un article 39.
Les versements dans le cadre des produits collectifs sont élevés dans l’industrie, dans le secteur des activités scientifiques et techniques et dans le secteur financier. Il est faible dans le secteur de la construction et pour les autres activités de service.
Les versements au PERCO sont plus élevés dans les petites entreprises que dans les grandes. Ainsi dans les PME de 10 à 49 salariés, le versement moyen se situe autour de 1960 euros contre 1250 euros pour les entreprises de taille supérieure. Cette différence s’explique par le fait que dans les PME le PERCO est souvent l’unique produit d’épargne retraite et que le dirigeant peut en bénéficier. Il est à noter que pour les régimes à cotisations définies, ce sont dans les PME où les versements sont les plus élevés à la différence de l’article 39 (2 260 euros par an pour les entreprises de 50 à 499 salariés contre 8 970 euros par an pour les entreprises de plus de 500 salariés).
Le montant des cotisations versées varie fortement d’un produit à un autre mais aussi en fonction des catégories sociales. Les produits les mieux approvisionnés sont, sans surprise, les Contrats Madelin avec une moyenne annuelle de 2 100 euros. Il est noté que malgré la crise, les montants ont continué, depuis 2007, à augmenter. En revanche, les versements sur le PERCO ont tendance à diminuer du fait de la réduction du montant de l’épargne salariale versé aux salariés ainsi que de la diminution des abondements des employeurs.
Les montants versés sur les PERP progressent légèrement pour se situer, en moyenne, à 700 euros en 2013. Les sommes versées sur les produits à cotisations définies sont assez stables et s’élèvent environ à 700 euros par an.
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