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En cas de victoire du « leave », de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Une onde de choc est prévisible. Du fait que les marchés ont ces derniers jours pronostiqué la victoire du « remain », un effet de stupeur circulera de place en place avec des replis assez conséquents. La Bourse de Londres pourrait perdre de 10 à 20 % de sa valeur avec une possible suspension des cotations. Pour les places européennes, un recul de 10 à 15 % est possible. La Livre Sterling pourrait perdre de 10 à 20 % de sa valeur quand l’euro serait attaqué.
Les taux d’intérêt des pays périphériques pourraient monter brusquement obligeant la BCE à intervenir massivement en achetant des obligations.
Les valeurs des entreprises européennes intervenant au RU seront les premières touchées avec évidemment les valeurs financières (banques et assurances).
Après l’effet de souffle qui pourrait durer une semaine à deux semaines, une période intermédiaire s’ouvrirait. Elle sera marquée par l’engagement de difficiles négociations entre le RU et l’UE. Il faudra établir un nouveau cadre de coopération économique, commercial et financier. Une porte pourrait être laissée ouverte afin de procéder à un nouveau référendum sur un nouvel accord. Dans tous les cas, cette période est celle des incertitudes. Les conséquences seraient moins d’investissements d’origine étrangère au RU mais aussi dans l’ensemble de l’Europe, moins de croissance. Une récession est possible au RU en 2017 et un retour de la stagnation pour l’Europe.
En outre, au nom du jeu de dominos, les pressions sur les pays faibles de l’Union ou sur ceux ayant la tentation de la sortie (Pays-Bas, Hongrie…) se renforceraient. L’Union devra réagir en renforçant la solidarité entre Etats membres.
Par ailleurs, les tentations irrédentistes au Royaume-Uni et en Europe (Ecosse, Pays de Galles, Corse, Catalogne…) devraient s’accroître tout comme les surenchères populistes
Au niveau de l’immobilier, le marché du Royaume-Uni qui est en état de bulle pourrait se dégonfler assez rapidement. par ailleurs, les résidents anglais en raison de la dépréciation de la Livre devrait se faire rare en France, or ce sont les premiers acquéreurs étrangers de maisons secondaires (un tiers). Le nombre de touristes britanniques devrait également baisser. Il faut souligner qu’il y a plus de 400 000 Britanniques qui sont installés en France.
A long terme, il est difficile de prédire les conséquences du départ du RU. Tout dépend des accords signés. Est-ce que le RU intègre l’Espace Economique Européen ou joue-t-elle le rôle d’un pays à faible fiscalité style Hong Kong ou Singapour…
les banques britanniques restent-elles à Londres ou s’installent-elles à Francfort, paris ou Hong Kong….
En cas de victoire du « remain », il y a un effet soulagement. Il n’y a pas d’euphorie car les places ont anticipé le maintien ces derniers jours. Il y aura des prises de bénéfices. La livre sterling devrait s’apprécier. Néanmoins, la victoire étriquée du maintien marquerait la fragilité de la construction européenne et laissera des traces.
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