menu

Accueil > Actualités > Retraite > 2025 > Départ à la retraite : état des lieux après la suspension de la réforme de 2023

Départ à la retraite : état des lieux après la suspension de la réforme de 2023

Retraite 13 novembre 2025

L’Assemblée nationale a adopté, lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, la suspension de la réforme des retraites de 2023. Le texte doit désormais être examiné par le Sénat avant d’être soumis à une commission mixte paritaire, en vue d’une adoption définitive, sous réserve que les délais d’examen soient tenus.

La suspension de la réforme a pour conséquence de figer l’âge légal à 62 ans et 9 mois, ainsi que le nombre de trimestres requis pour obtenir une retraite à taux plein à 170 trimestres. Les premiers actifs concernés par cette suspension sont les travailleurs de la génération 1964, qui pourront partir à la retraite dès 62 ans et 9 mois au lieu de 63 ans, et bénéficier du taux plein avec 170 trimestres au lieu de 171.

Le gouvernement a également décidé d’étendre la suspension aux personnes pouvant partir avant l’âge légal parce qu’elles ont commencé à travailler très jeunes. Dans le secteur privé, les assurés relevant du dispositif des « carrières longues » et souhaitant partir à compter de l’an prochain pourront ainsi obtenir une retraite à taux plein avec un nombre de trimestres inférieur à celui qui aurait été exigé si la réforme Macron avait continué à s’appliquer sans changement. Ces conditions plus favorables ne s’appliqueront toutefois qu’aux retraites liquidées à partir du 1er septembre 2026.

La suspension concernera aussi les fonctionnaires, qu’ils relèvent ou non de la catégorie active, ainsi que les militaires ayant plus de 15 ans de service. Sont également concernés les infirmiers de la fonction publique hospitalière qui, après la réforme de 2010, avaient renoncé au départ possible à 55 ans en échange d’un passage en catégorie A et d’une meilleure rémunération.

Au total, 3,5 millions de personnes sont potentiellement concernées par la suspension. Il s’agit des générations 1964 à 1968, soit une classe d’âge représentant environ 700 000 liquidations par an. La Caisse nationale d’assurance-vieillesse souligne toutefois que toutes les personnes éligibles ne saisiront pas cette opportunité : pour beaucoup, l’âge ne serait avancé que de trois mois, et certains pourraient préférer prolonger leur activité afin de bénéficier d’une surcote. Par ailleurs, tous les assurés n’auront pas le nombre de trimestres nécessaires pour partir dès le seuil minimal à taux plein.

Les personnes les plus susceptibles de bénéficier pleinement de la suspension sont celles entrant dans le champ des carrières longues ou relevant des catégories actives ou super-actives de la fonction publique.

Partagez cet article

Suivez le cercle

recevez notre newsletter

le cercle en réseau

contact@cercledelepargne.com