Par
Florence Legros, Directeur général de l’ICN Business School
Jacques Barthélémy, avocat-conseil en droit social et ancien professeur associé à la faculté de droit de Montpellier,
Philippe Crevel, Directeur du Cercle de l’Épargne
La notion de fonds de pension est, bien souvent galvaudée à l’image du contrat unique de travail. Elle ressemble à une auberge espagnole où chacun vient y rechercher ce qui l’arrange et lui plaît au vu de ses propres préoccupations. Certains pensent retraite quand d’autres y voient financement de l’économie. Quoi qu’il en soit, les mots « fonds de pension » sont fortement chargés émotionnellement, et ce, pour plusieurs raisons :
Les partisans de la capitalisation ont été accusés de ne voir dans son développement qu’un marché et un moyen de favoriser l’efficacité économique. À la solidarité intergénérationnelle, ils préféraient un système plus individualiste.
Au vu de ce contexte, il est indispensable – au nom de l’intérêt général mais aussi pour écarter tout contresens et des stratégies fondées sur des postulats faux – de rechercher une définition, la plus rigoureuse possible. Cela implique la fixation de ses critères identitaires (I) ainsi que les aspects économiques (II). Au-delà, il convient d’en explorer les finalités profondes afin de bien marquer les différences entre l’assurance collective et avec l’épargne (III). Enfin, doivent émerger de ces spécificités des règles de gouvernance et de solvabilité (IV).
contact@cercledelepargne.com