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2016 a été une drôle d’année marquée tout à la fois par un niveau de taux d’intérêt historiquement bas et par leur remontée à compter du mois de novembre.
Drôle d’année où le pétrole et la Chine ont déprimé les places financières quand le Brexit et Donald Trump les ont dopées.
Drôle d’année qui a vu le Livret A renouer avec une collecte positive et l’assurance-vie trébucher en raison de l’adoption de mesures exceptionnelles visant à la protéger en cas de crise systémique. Drôle d’année, car les Français ont privilégié l’épargne par rapport à la consommation.
Si le cours de l’année 2016 était difficilement prévisible, celui de 2017 ne l’est pas a priori moins. Et, s’il n’y a pas de surprise, cela en sera une ! En effet, entre l’investiture, le 20 janvier prochain, de Donald Trump et l’élection du Bundestag allemand en passant évidemment par les élections françaises, l’actualité sera riche. Aux évènements cités, il convient d’ajouter l’engagement formel du Brexit, l’Italie, la guerre en Syrie et en Irak, le cours du pétrole…
L’année 2017 sera peut-être rythmée par la hausse des taux directeurs de la Banque centrale américaine, mais comment en être certain au vu de ce qui s’est passé en 2016 ? Si la FED respectait son programme de trois relèvements, l’écart avec les taux de la BCE deviendrait conséquent. En cas de contagion de la hausse des taux, comment réagira l’économie européenne ? Le relèvement des taux, s’il est tangible, sera-t-il fatal aux actions et à l’immobilier ? Il est probable que sa modestie aboutisse à résoudre par elle-même cette interrogation. Néanmoins, les capitaux ne risquent-ils pas de fuir l’Europe et plus encore les pays émergents afin de chercher de la rémunération aux États-Unis ? L’Europe risque d’être au point mort cette année, du fait de l’accumulation des élections. Une relance du processus de construction ne pourra, au mieux, intervenir qu’en fin d’année.
Le cours du pétrole constitue une des autres clés de l’année 2017. L’accord de l’OPEP étendu à quelques pays non membres de l’organisation comme la Russie, sera-t-il respecté ? Si c’est le cas, le pétrole pourrait s’échanger autour de 60 dollars le baril ; dans le cas contraire, il pourrait redescendre autour de 40 dollars.
Les élections françaises qui s’étaleront d’avril à juin déboucheront-elles sur de nouvelles modifications de la fiscalité de l’épargne ? Fort probable ! De la suppression de l’ISF à la refonte de la taxation des plus-values, les candidats ne manquent pas d’imagination. Il nous faudra, en outre, attendre l’été pour savoir si la retenue à la source s’appliquera réellement en 2018. Dans ces conditions, la prudence risque d’être de mise, les épargnants « laissant du temps au temps » afin de voir si les promesses dépassent les préaux d’écoles.
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