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Paris, le 25 octobre 2019
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Résultat de l’assurance vie
de septembre 2019
Contre vents et marées, l’assurance vie accélère
Analyse de Philippe Crevel, Directeur du Cercle de l’Épargne
Au mois de septembre 2019, l’assurance vie a poursuivi sur sa lancée avec, selon la Fédération Française d’Assurance, une collecte nette positive de 2,9 milliards d’euros. Elle est supérieure à celle du mois d’août dernier (2,1 milliards d’euros et à celle de septembre 2018 (700 millions d’euros).
Ce bon résultat de septembre a été porté par la collecte brute (12 milliards d’euros) et par la relative modération des prestations (9,1 milliards d’euros), prouvant ainsi que les Français sont toujours en mode « épargne ».
Progrès des unités de compte
Le poids des unités de compte au sein de la collecte du mois de septembre atteint 30 %, en nette progression par rapport au mois d’août (21,5 %). Les consignes des compagnies d’assurance pour réduire le poids des fonds euros semblent commencer à se faire sentir même si, depuis le début de l’année, les unités de compte ne représentent que 24 % de la collecte.
Comme pour le Livret A, l’assurance vie connaît un début
d’automne radieux
En septembre, la collecte nette de l’assurance vie est en
règle générale faible voire négative. Ce fut le cas à trois reprises lors de
ces dix dernières années (2011, 2012 et 2016). Les dépenses liées à la rentrée
scolaire, celles liées à l’achat de biens d’équipement pour le logement et les
impôts à acquitter expliquaient dans le passé les mauvais résultats de
l’assurance vie.
L’instauration de la retenue à la source et la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % de la population ont modifié la donne sur le plan fiscal. Les rachats d’automne sont moins importants que les années précédentes.
L’assurance vie en hausse depuis le début d’année
Sur les neuf premiers mois de l’année 2019, la collecte nette atteint 22,3 milliards d’euros contre 17,2 milliards d’euros sur la même période en 2018. L’encours de l’assurance vie atteint un niveau record à 1776 milliards d’euros.
L’épargne comme paratonnerre des multiples angoisses
Depuis le milieu de l’année dernière, les Français augmentent leur effort d’épargne. Ce phénomène est également constaté à l’étranger. Les signes positifs comme l’amélioration du marché de l’emploi et les gains de pouvoir d’achat n’amènent pas un surcroit de consommation. Cette dernière demeure étale. L’accumulation des menaces (croissance en berne, tensions commerciales sino-américaines, Brexit, dérèglement climatique) semble conduire les ménages à opter pour un comportement de fourmis que de cigales.
Entre effet de précaution et effet d’encaisse
L’assurance vie constitue le placement dédié à la préparation d’achats importants et à celle de la retraite. Avec l’augmentation des prix de l’immobilier, les ménages voulant acquérir un logement sont contraints de disposer d’apports personnels plus importants et donc d’épargner davantage en amont. Les taux bas provoquent de manière contre-intuitive à une augmentation du taux d’épargne.
L’effet vieillissement
Du fait
du vieillissement de la population, une part croissante des ménages est amenée
à préparer financièrement sa retraite. Cette motivation est d’autant plus
prégnante que le débat sur la future réforme des retraites s’est engagé.
75 % des non-retraités estiment selon l’enquête 2019 du Cercle de
l’Épargne/Amphitéa que leurs futures pensions ne leur permettront pas de vivre
correctement quand ils seront à la retraite.
Quand trop d’assurance vie en fonds euros devient un problème
Même si la proportion des unités de compte a augmenté en
septembre, elle reste très largement minoritaire (24 % sur les 9 premiers mois
de l’année). Avec des taux négatifs devenus la règle, la garantie en fonds
euros devient un supplice pour les assureurs. Du fait des règles prudentielles
en vigueur, cette garantie coûte de plus en plus chère en fonds propres. Elle
expose à terme les assureurs à un risque de solvabilité.
Les annonces de plusieurs compagnies d’assurance vie de
restreindre l’accès aux fonds euros et d’en limiter le rendement sont
intervenues au mois d’octobre. Il conviendra d’analyser les effets de ces
déclarations sur les résultats des prochains mois. Naturellement, les
épargnants demeurent averses à la prise de risque. Ils sont toujours très
sensibles aux variations des marchés financiers.
Contacts presse :
Sarah Le Gouez
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slegouez@cercledelepargne.fr
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