Le taux d’emploi qui mesure la part de personnes en emploi dans une tranche d’âge, a fortement progressé, ces dernières années, chez les 55/59 ans du fait de l’allongement de la durée de cotisation, du report de l’âge de la retraite à 62 ans et de la progression du taux d’activité féminine. Entre 2005 et 2015, il est passé de 38,2 à 48,6 % se rapprochant de l’objectif de 50 % que les pouvoirs publics s’étaient fixés. Il reste néanmoins inférieur à la moyenne européenne.
Le nombre de bénéficiaires de pensions d’invalidité augmente assez fortement du fait du report de l’âge légal de départ à la retraite pour deux raisons. La première est liée au fait que des personnes bénéficiant avant 60 ans d’une pension d’invalidité continuent à la percevoir durant une période supplémentaire de 2 ans. La seconde est liée au fait que des personnes qui avant 2010, après 60 ans, auraient été à la retraite, se retrouvent de possibles bénéficiaires de pensions d’invalidité, ce qui génère un surcoût pour les caisses concernées.
Le report de l’âge de la retraite a, selon une étude (Rabaté/Rochut 2016), entraîné une baisse de 40 % du taux de retraités à 60 ans avec en contrepartie une hausse du taux d’emploi de 14 points, du taux de chômage de 13 points et du taux des personnes en arrêt-maladie ou en invalidité de 5 points. Pour les 9 points restants, les auteurs de l’étude concluent qu’une partie des sexagénaires se serait placée en inactivité en attendant de pouvoir toucher leur pension. Si les cadres arrivent à se maintenir en activité, en revanche, la proportion des employés et des ouvriers qui basculent dans le chômage ou l’invalidité est forte. Ce phénomène est constaté dans tous les pays ayant décidé des reports de l’âge de la retraite.
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