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Donald Trump : le wait and see des marchés

Economie 9 novembre 2016

Le 8 novembre 2016, Donald Trump arrive contre toute attente largement en tête à l’élection présidentielle américaine en ayant réussi à s’imposer dans la quasi-totalité des États pivots tels que l’Arizona, la Floride, la Pennsylvanie ou encore la Virginie.

Sans surprise, l’annonce de la victoire de Donald Trump crée, dans un premier temps, une onde de choc planétaire provoquant la chute des marchés financiers à leur ouverture. La victoire attendu du candidat Républicain a fait dégringoler le Nikkei (qui clos à -5,36 %), le dollar, le peso mexicain et a provoqué le repli des cours du pétrole. L’or, valeur refuge, s’est en revanche nettement apprécié, à 1 302,85 dollars l’once, contre 1 268,30 dollars en début de matinée.

En Europe, l’effet Trump est plus mesuré ainsi, le CAC 40  cédé environ 1,3 % dans la matinée après avoir ouvert en baisse de 2,83 quand le Dax allemand a reculé 2,9% à l’ouverture.

Dans son premier discours, Donald Trump se veut rassembleur et être « le président de tous les Américains.». Pour autant, avec le soutien de 279 grands électeurs, 55 millions de votants, la majorité à la Chambre des représentants et au Sénat le 45e Président des États-Unis, disposera de moyens importants pour appliquer son programme économique.

Adressant également un message aux pays étrangers, il indique vouloir travailler « avec tous les pays qui le voudront », chercher « le compromis plutôt que l’hostilité ». Un discours en décalage avec les déclarations de campagne dans lesquelles il prônait de nombreuses mesures protectionnistes et indiquait vouloir se retirer du partenariat transpacifique conclu en 2015 par Barak Obama, et renégocier l’ALENA qui aurait, notamment, engendré de nombreuses délocalisations d’usines américaine vers le Mexique.

L’effet réel sur les marchés se fera ressentir dans les prochaines semaines, quand le Président Trump aura précisé ses orientations. Il pourrait conduire la FED à décider, à nouveau, de reporter un relèvement de ses taux directeurs.

Principales propositions de Donald Trump

Fiscalité

 Particuliers: Donald Trump souhaite  s’aligner sur ce que la majorité républicaine du Congrès et mettre en place trois tranches au lieu de sept actuellement, avec réduction du taux maximal de 39,6 à 33% :

  • moins de 75.000 dollars: 12 %
  • entre 75.000 et 225.000 dollars : 25 %
  • plus de 225.000 dollars par an : 33 %

 

Parents: le candidat propose de permettre la déduction fiscale «complète du coût moyen de la garde d’enfants», sans plus de précisions.

Successions: répondant à une grande revendication des conservateurs, Donald Trump souhaite supprimer l’impôt sur les successions, qui ne frappe plus aujourd’hui que celles supérieures à cinq millions de dollars pour un particulier.

 

Entreprises: baisse de l’impôt sur les sociétés à 15% contre 35 % aujourd’hui. Toutefois, selon une étude de Goldman Sachs, le taux réel que paient actuellement les sociétés du S&P 500 se situe plutôt à 29%.

 

Cette mesure réduirait les recettes de l’État et engendrerait, selon, le Tax Policy Center, un accroissement la dette à près de 80% du PIB d’ici à 2036 (contre 71,8% actuellement) si rien n’est fait pour réduire les dépenses.

 

Taxe de 10% sur le rapatriement des bénéfices réalisés à l’étranger. Moratoire sur toute nouvelle réglementation économique et élimination de celles «qui ne sont pas nécessaires, n’améliorent pas la sécurité et détruisent inutilement des emplois».

 

Budget

éduire les dépenses publiques, à l’exception des programmes sociaux et militaires, de 750 milliards de dollars, par le biais de baisses annuelles de 1 %.

 

Politique monétaire

Le mandat de Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale, arrive à son terme en février 2018. Donald Trump a là aussi martelé dans sa campagne qu’il s’opposerait à la prolongation de son mandat, pour lui préférer un candidat plus en phase avec son programme.

 

Santé

Suppression de l’Obamacare

 

Echanges commerciaux

Partenariat transpacifique: Donald Trump se retirerait du partenariat transpacifique (PTP) conclu en 2015 par Barack Obama avec 11 pays du pourtour pacifique, et dont la ratification est actuellement bloquée au Congrès américain.

 ALENA : Donald Trump souhaite renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) et revoir principalement les relations avec le Mexique qui auraient engendré de nombreuses usines américaines ont été délocalisées, qui est visé par le républicain.

Le candidat souhaite inclure de nouvelles protections contre la manipulation monétaire et prévoit des sanctions douanières contre «les pays qui trichent en subventionnant leurs produits».

 Chine: Il souhaite poursuivre les Chinois pour le vol de propriété intellectuelle, lutter contre le dumping commercial chinois et la manipulation de la monnaie chinoise.

 

Énergie

Climat: annulation du plan climat de Barack Obama. Annulation de l’accord de Paris sur le climat.

Charbon: relance de l’extraction de charbon en supprimant des réglementations environnementales qui rendaient les anciennes centrales thermiques au charbon obsolètes.

Pétrole et gaz: relance de l’extraction offshore. Demander à la société TransCanada de renouveler la demande de permis pour son projet d’oléoduc Keystone XL entre le Canada et les États-Unis, rejeté par l’administration Obama en 2015.

ALENA : Donald Trump souhaite renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) et revoir principalement les relations avec le Mexique qui auraient engendré de nombreuses usines américaines ont été délocalisées, qui est visé par le républicain.

Le candidat souhaite inclure de nouvelles protections contre la manipulation monétaire et prévoit des sanctions douanières contre «les pays qui trichent en subventionnant leurs produits».

 Chine: Il souhaite poursuivre les Chinois pour le vol de propriété intellectuelle, lutter contre le dumping commercial chinois et la manipulation de la monnaie chinoise.

 

Immigration

Triplement du nombre d’agents de police aux frontières

Érection d’un «mur» à la frontière mexicaine, financé par le Mexique sous menace de supension des transferts d’argent des travailleurs mexicains illégaux.

 

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