Sur le plan démographique, l’année 2017 s’inscrit dans le prolongement des trois dernières années avec un recul du taux de fécondité, un plafonnement de l’espérance de vie et une augmentation de la mortalité.
Au 1er janvier de cette année, la France comptait 67 187 000 habitants (65 018 000 en métropole et 2 169 000 dans les départements d’outre-mer). En un an, le gain a été de 233 000. Avec le ralentissement de la natalité, l’augmentation du nombre de décès -, en liaison avec le vieillissement de la population – ainsi qu’avec l’affaiblissement des flux migratoires, la croissance démographique tend à s’étioler. Entre 2008 et 2013, la croissance démographique était de + 0,5 % par an, puis de + 0,4 % par an entre 2014 et 2016, elle est enfin de +0,3 % par an en 2017. Ce ralentissement de la croissance démographique est bien plus faible que celui constaté chez la plupart de nos partenaires. Néanmoins, la France avec l’Irlande et le Royaume-Uni, qui faisait exception avec un taux de fécondité qui était proche de 2, se rapproche doucement de la moyenne européenne. Pour certains experts comme Hippolyte d’Albis, directeur de recherche au CNRS et professeur à l’École d’économie de Paris, ce ralentissement ne constitue pas une rupture mais est la conséquence d’une baisse attendue du nombre des femmes âgées de 27 à 34 ans, qui sont les plus susceptibles d’avoir des enfants. Ces « mères potentielles » sont nées dans les années 1980 qui avaient été marquées par un fort recul de la natalité. Ce trou d’air démographique est la réplique de celui qui avait été constaté il y a 30 ans. En revanche, un rebond du nombre de naissances devrait se produire d’ici quelques années quand les filles nées à la fin des années 1990 seront en âge d’avoir des enfants.
D’autres voient dans cette diminution de la natalité, la conséquence de la remise en cause de la politique familiale avec la réduction du plafond du quotient familial et la mise sous condition de ressources des allocations familiales. Par ailleurs, la détérioration de la situation économique expliquerait également la diminution du nombre de naissances. L’autre aspect à prendre en compte serait la poursuite de la baisse du taux de fécondité et la convergence des comportements au sein des différentes catégories de la population.
Au sommaire de l’étude
contact@cercledelepargne.com