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Petite croissance de l’économie française en attendant les JO

Economie 30 janvier 2024

En moyenne sur l’année 2023, le PIB a, selon l’INSEE, augmenté de 0,9 %, après +2,5 % en 2022 et +6,4 % en 2021. Cette croissance annuelle n’a été rendue possible que par la forte hausse au deuxième trimestre, sur le reste de l’année, l’activité ayant été étale. À l’issue du quatrième trimestre 2023, l’acquis de croissance pour 2024 s’élève à +0,1 % ce qui complique l’atteinte de l’objectif de croissance retenu par le gouvernement de 1,4 %. La grande majorité des experts prédisent une croissance inférieure à 1 %.

INSEE

Le produit intérieur brut (PIB) en volume est stable au quatrième trimestre 2023 (0,0 % après 0,0 % au trimestre précédent). Sur les cinq derniers trimestre, quatre ont connu une croissance nulle et un une croissance de 0,7 % assez étonnante en lien avec une bonne activité touristique et la livraison de navires de croisière.  

Cercle de l’Epargne – données INSEE

Au quatrième trimestre, la consommation des ménages et l’investissement ont pesé négativement sur la croissance.

La consommation des ménages a diminué au quatrième trimestre 2023 de -0,1 % après +0,5%). Les achats de biens par les ménages ont baissé de 0,6 % après une hausse de +0,6 % au troisième trimestre. La consommation alimentaire s’est contractée de 1,1 % après une hausse de  +0,2 %. La consommation énergétique a diminué de 2,5 % après +0,1 %, en lien avec des températures plus clémentes cet automne. En revanche, les dépenses en matériels de transport continuent ont fortement progressé (+3,3 % après +2,6 %).

La consommation des ménages en services continue d’augmenter, +0,3 % au quatrième trimestre, contre +0,4 % au quatrième. La consommation en services de transport accélère (+2,0 % après +0,4 %), notamment en transport ferroviaire. En revanche, la consommation en services d’hébergement et restauration se contracte de 1,3 % après une hausse de 0,1 % au troisième trimestre.

Au total sur 2023, la consommation des ménages a progressé de +0,7 %, contre +2,1 % en 2022. La consommation des ménages en services a été de +2,4 % en 2023 après +8,5 % en 2022 du fait de la baisse des dépenses dans l’hébergement-restauration. La consommation de biens a diminué, en 2023, de 1,6 % après -2,6 % en 2022, du fait du recul des dépenses alimentaires (-4,7 % après -3,6 %) et malgré le rebond des matériels de transport (+7,4 % après -2,8 %).

L’investissement a recul de 0,7 % au quatrième trimestre 2023 après un gain de 0,2 % au troisième. Ce recul provient d’une diminution à la fois de la formation brute de capital fixe (FCBF) en produits manufacturés (-0,8 % après +1,1 %) et de celle en services marchands (-0,2 % après +0,3 %). Du côté des produits manufacturés, l’investissement en matériels de transport diminue (-0,8 % après +4,7 %) tout comme dans les biens d’équipement (-0,9 % après +0,1 %) et dans les « autres produits manufacturés » (-0,7 % après -1,5 %).

Le recul de l’investissement en construction s’est accru au quatrième trimestre 2023 (-1,0 % après -0,4 %). L’investissement en services immobiliers s’est replié de 1,6 % au quatrième trimestre, après -5,7 % au troisième. L’investissement en information-communication a diminué sur le strois derniers mois de l’année (-0,6 % après +0,9 %) pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2020.

Au total sur 2023, l’investissement n’a progressé que de+1,2 % après +2,3 % en 2022, freiné par un nouveau recul de l’investissement en construction (-1,4 % après -0,9 %), et par un ralentissement de l’investissement en information-communication (+7,3 % après +10,4 %). En revanche, l’investissement en matériels de transport a fortement progressé (+14,3 % en 2023, après -5,6 % en 2022).

Le commerce extérieur a, au cours du quatrième trimestre, contribué positivement à la croissance du PIB (+1,2 point, contre -0,1 point au trimestre précédent), du fait d’une forte baisse des importations. Les importations ont, en effet, baissé de 3,1 % au quatrième trimestre après -0,4 % au troisième. Elles sont tirées à la baisse par les importations de produits manufacturés (-4,0 % après -1,7 %), notamment de pétrole raffiné (-9,8 % après -12,5 %), de biens d’équipement (-4,6% après -2,7 %) et de matériels de transport (-4,1 % après +3,7%).

Les exportations ont diminué de 0,1 % au quatrième trimestre 2023, contre une baisse de 0,6 % au troisième. Les exportations de  produits agricoles se sont repliées de 2,6 % après +0,1 % au troisième trimestre. Celles des pproduits agro-alimentaires ont baissé de 1,8 % après -2,0 %). Les exportations des matériels de transport ont diminué (-2,7 % après -4,6 %) tout comme celles des « autres produits manufacturés » (-1,5 % après +0,6 %). En revanche, les exportations de services rebondissent (+1,4 % après -0,5 %), notamment des services de transport (+3,9 % après -1,4 %).

Au total sur 2023, les importations ont baissé de -0,3 % après +8,8 %) quand les exportations ont augmenté de +1,5 % après +7,4 %). La contribution annuelle du commerce extérieur a donc été positive +0,6 point en 2023 après -0,6 point en 2022.

Les variations de stocks contribuent de nouveau négativement à la croissance du PIB ce trimestre  à hauteur de -1,1 point au quatrième trimestre, après -0,3 point au troisième trimestre 2023. Les contributions négatives sont particulièrement marquées pour le pétrole raffiné, les biens d’équipements et les « autres biens manufacturés ». Sur l’ensemble de l’année, la contribution des stocks a été négative de 0,5 point à la croissance.

Pour 2024, y-aura-il un effet Jeux Olympiques. Durant le premier semestre, la nécessité d’achever les chantiers et de réaliser les derniers préparatifs devraient donner lieu à un léger regain d’activité. A contrario, certains chantiers sont reportés pour ne pas gêner le bon déroulement des Jeux ce qui portera légèrement atteinte à la croissance. En matière de retombées touristiques, les effets se feront ressentir non pas en 2024 mais plutôt en 2025 et 2026. A l’aune des expériences précédentes, les Jeux Olympiques génèrent un surcroit d’activité durant les mois qui précèdent de leur déroulement pour le pays organisateur qui en revanche subit un contrecoup dans les mois qui suivent.

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