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Près de la moitié des ménages endettés mais le surendettement recule

Economie 6 février 2019

Avec l’entrée en vigueur des lois Chatel, Lagarde et Hamon, ainsi qu’en raison de l’amélioration de la situation économique, le nombre de ménages surendettés en France diminue depuis 2012 . En 2018, 91 899 nouvelles situations de surendettement ont été enregistrées par la Banque de France. Le nombre de primodépôts revient à un niveau proche de celui de l’année 1990, première année de mise en œuvre de la loi Neiertz sur le surendettement.

Le nombre total de situations de surendettement (soit le total de primodépôts et des redépôts) est également en baisse pour la quatrième année consécutive. Sur l’ensemble de l’année, 162 936 dossiers ont été déposés, soit une baisse de 29 % par rapport à 2014 et de 10 % par rapport à 2017.

L’endettement global des ménages en situation de surendettement s’est élevé à 6,6 milliards d’euros en 2018, soit un recul de 8,8 % par rapport à 2017, et de plus de 20 % par rapport à 2014. La part des dettes à la consommation a atteint 37,8 % (elle était de 45,9 % en 2014) et plus d’une situation de surendettement sur cinq ne comporte aucune dette à la consommation, contre une sur dix en 2011. La part de l’endettement immobilier dans l’endettement global des ménages surendettés, qui était en augmentation constante depuis 2010, se réduit également en 2018 (à 35,2 %, contre 36 % en 2017). En valeur, les arriérés de charges courantes et les autres dettes sont quant à eux en diminution de 7 % en un an.

En 2018, près de la moitié des ménages surendettés n’a aucune capacité de remboursement, plus des deux tiers des débiteurs (68 %) sont isolés, sans conjoint, ou séparés. La moitié des personnes surendettées (y compris les enfants à charge) vit en dessous du seuil de pauvreté. Les employés, les ouvriers et les personnes sans activité professionnelle sont surreprésentés par rapport à leur poids dans la population française. Les femmes sont plus exposées que les hommes au risque de surendettement.

Selon le 31e Observatoire annuel des crédits aux ménages, publié le 29 janvier par la Fédération bancaire française, 48 % des ménages ont en France un crédit à rembourser, soit environ 14 millions de ménages. le taux de détention avait baissé de 2014 à 2017. Il était alors tombé à 46,5%.

La crise économique et financière des années 2008 et 2009, la crise des dettes souveraines dès 2011 et le durcissement de la législation ont pesé sur la distribution des crédits en particulier dans le domaine de la consommation.

27 % de ménages, soit quelque 8 millions doivent rembourser un crédit à la consommation. Dans les années 2000, ce taux était de plus de 30 %. Cette baisse est imputable aux lois Lagarde et  Hamon qui ont fortement encadré et restreint l’usage des crédits renouvelables. De 2009 à 2018,  le nombre de ménagés ayant un crédit par carte est passé de 7,7 % à 4,2 %.

15 % des ménages  financent ces dépenses de véhicule avec un crédit à la consommation. Près de 6 % en utilisent pour des biens d’équipements de la maison (soit 22 % des ménages détenteurs d’un crédit). À peine 1 % ont recours à leur crédit pour régler leurs impôts.

31 % des ménages détiennent au moins un crédit immobilier, soit plus de 9 millions. Ce nombre progresse avec la baisse  des taux d’intérêt. Plus des trois quart d’entre eux y ont recours pour l’achat de leur résidence principale. Près de 6 % utilisent un prêt pour payer un autre logement. Ces prêts financent aussi des travaux sur l’habitat pour quelque 6 % des ménages. 84 % des ménages endettés soulignent que leurs charges de remboursement sont supportables. Ce taux s’effrite légèrement d’une année sur l’autre.

 

 

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