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Le Coin de l’Epargne du 6 mars 2021 : amélioration de l’emploi et de la situation sanitaire aux Etats-Unis

Epargne 6 mars 2021

Le tableau financier de la semaine

 Résultats  5 mars 2021Évolution Sur 5 joursRésultats 31 déc. 2020
CAC 405 782,65+1,39 %5 551,41
Dow Jones31 496,30+1,82 %30 409,56
Nasdaq12 922,49-2,05 %12 870,00
Dax Xetra Allemand13 920,69+0,97 %13 718,78
Footsie6 630,52+2,27 %6 460,52
Euro Stoxx 503 669,54+0,91 %3 552,64
Nikkei 22528 864,32-0,35 %27 444,17
Shanghai Composite3 501,99-0,20 %3 473,07
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures)-0,055 %-0,030 pt-0,304 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures)-0,310 %-0,049 pt-0,550 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures)1,549 %+0,049 pt0,926 %
Cours de l’euro / dollar (18 heures)1,1916-1,28 %1,2232
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures)1 698,870-2,01 %1 898,620
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures)69,340+7,64 %51,290

Les marchés « actions » à la recherche d’une ligne

Si le Nasdaq poursuit son mouvement de correction, cette semaine, les grands indices « actions » ont regagné du terrain. Le regain de forme s’explique par les bons résultats économiques et sanitaires, en particulier aux Etats-Unis. L’augmentation des taux d’intérêt semble faire une pause en attendant des données plus précises sur l’inflation et la reprise de l’activité. La hausse des matières premières et de l’énergie pourrait conduire à une reprise du processus dans les prochains jours.

Aux Etats-Unis, le Bureau of Labour Statistics a annoncé, vendredi 6 mars, la création de 379 000 postes dans le secteur non agricole, contre 200 000 anticipées par le consensus établi par Bloomberg. L’amélioration sensible sur le front sanitaire conduisant à la levée progressive des contraintes a conduit à des créations d’emplois dans les secteurs des loisirs et de l’accueil. Le taux de chômage a diminué de 0,1 point à 6,2 %.

Les investisseurs sont dubitatifs face aux résultats de l’emploi américain qui tout en soulignant la résilience de l’économie accroissent le risque inflationniste. L’amélioration sur le marché peut inciter la Réserve fédérale à réduire son soutien à l’économie et accentuer les tensions sur les taux longs américains. Le rendement des Treasuries a dépassé brièvement 1,6 % vendredi 5 mars dans l’après-midi. Le parti pris en faveur du statu quo par Jerome Powell, ne les a pas rassurés. Le Président de la Réserve fédérale (Fed) a, en effet confirmé le maintien d’une politique monétaire accommodante tant que l’économie et le marché de l’emploi aux Etats-Unis ne se seraient pas remis des répercussions de la pandémie de coronavirus. Il estime qu’avec les moyens déployés, les objectifs de plein emploi et d’inflation à 2 % seront atteints mais que cela prendra du temps. Il a souligné que la hausse récente des rendements obligataires américains était « notable » et qu’elle « a attiré attention ». Il ne considère pas néanmoins que ces taux aient atteint un niveau tel que la Fed se doive d’intervenir sur les marchés pour les faire baisser, en augmentant par exemple les achats d’obligations.

Si elle inquiète certains, la repentification de la courbe des taux profite à d’autres dont les banques et les assureurs. La hausse du pétrole a de son côté contribué à l’appréciation des cours des actions des compagnies pétrolières.

Le baril de pétrole, un retour de flamme

Jeudi 4 mars, les vingt-trois États de l’OPEP+ (dont la Russie) qui représentent plus de la moitié de la production mondiale de pétrole, ont décidé, de maintenir leurs volumes de production inchangés pour le mois prochain. Cette décision initiée par l’Arabie Saoudite a provoqué une hausse du cours du baril de pétrole qui est passé pour le Brent au-dessus de 69 dollars pour la première fois depuis janvier 2020. Le prix du pétrole a ainsi retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire.

Riyad continuera également de s’imposer la réduction supplémentaire d’un million de barils par jour, qui représente à elle seule une restriction de 1 % de la production mondiale. Ces décisions sont valables au moins jusqu’au 7 avril, date de la prochaine réunion du cartel et de ses alliés. L’Arabie saoudite estime que le redressement du marché est encore fragile. « L’incertitude qui entoure le rythme de la reprise n’a pas diminué », a déclaré le prince Abdelaziz ben Salmane, ministre de l’Énergie saoudien, à l’ouverture de la réunion jeudi. Il a ajouté qu’il est « difficile de faire des prévisions dans un environnement aussi imprévisible » et « en appelle donc une fois de plus à la prudence et à la vigilance ».

Le maintien des dispositifs de régulation de la production est justifié par l’importance des stocks accumulés l’an dernier qui restent nettement supérieurs à la normale. Ils s’élèveraient à plus de 3,6 milliards de barils, soit 200 millions au-dessus de la moyenne historique.

La position de Ryad qui a prévalu n’était pas partagée par la Russie qui est le deuxième producteur mondial. Ce pays souhaitait un assouplissement des quotas afin de pouvoir augmenter ses ventes, les cours actuels étant suffisamment élevés au regard du Kremlin. À défaut d’avoir obtenu une augmentation des quotas de production, Moscou a obtenu une dérogation. La Russie pourra relever sa production à hauteur de 130 000 barils par jour au mois de mars. Dans les prochaines semaines, le prix du baril pourrait dépasser 70 dollars compte tenu de la progression plus rapide de la demande par rapport à l’offre. Cette augmentation des cours du baril est une bonne nouvelle pour les producteurs américains dont les coûts sont élevés. Comme la production américaine n’est pas concernée par les quotas, une reprise des forages est attendue dans les prochaines semaines.

L’assurance vie sur la voie de la normalisation

Au mois de janvier, l’assurance vie signe une deuxième collecte nette mensuelle positive faisant suite à neuf mois consécutifs de décollecte. En janvier, selon la Fédération Française de l’Assurance, la collecte nette s’est élevée à 2 milliards d’euros, supérieure à celle du même mois de 2020 (600 millions d’euros). Le mois de janvier est traditionnellement porteur pour l’assurance vie. Une seule décollecte a été enregistrée ces dix dernières années, en 2012 avec -1,3 milliard d’euros. En moyenne, la collecte nette sur cette période a été de 1,8 milliard d’euros.

En début d’année, les ménages effectuent des arbitrages sur leur épargne. Ils y sont notamment incités par le versement, en décembre, des 13èmes mois et des primes de fin d’année. En 2021, ils ont pu puiser dans leur cagnotte « Covid » plus de 80 milliards d’euros essentiellement placés en produits liquides et sûrs. L’amélioration des résultats d’assurance vie depuis la fin du premier confinement s’explique également par l’adaptation à la crise des professionnels de l’épargne qui ont développé les rendez-vous téléphoniques ou les réunions en visioconférence. Les épargnants recourent également de plus en plus à Internet pour réaliser leurs arbitrages.

Malgré la persistance de l’épidémie et le niveau élevé des incertitudes économiques, les ménages semblent disposés à réorienter en partie leur épargne liquide. L’assurance vie demeure le placement de long terme de référence qui permet de mixer sécurité (avec les fonds euros) et prise de risques (avec les unités de compte). Les faibles rendements des produits de taux, en particulier pour l’épargne réglementée, conduisent les épargnants à se repositionner sur l’épargne de long terme. Cette réorientation est encouragée par les pouvoirs publics.

Le montant des cotisations en janvier a été particulièrement élevé, soit 13,6 milliards d’euros contre 12,1 milliards d’euros en 2020 et 12,7 milliards d’euros en 2019. Il faut remonter au mois de décembre 2015 pour relever un montant de cotisations supérieur (13,7 milliards d’euros). La souscription d’unités de compte reste stable à 34 % et conforme à la moyenne de l’année dernière. Les consignes des assureurs, au minimum 33 % d’unités de compte, sont appliquées et en grande partie acceptées par les assurés, aidées en cela par la bonne tenue des marchés « actions ».

Les prestations se sont élevées, au mois de janvier à 11,6 milliards d’euros, contre 12,3 en décembre et 11,5 en janvier 2020. Sur un an, elles sont stables, la crise sanitaire n’a pas réellement modifié le comportement des assurés en la matière. L’encours de l’assurance vie a atteint, à la fin du mois de janvier 2021, 1 786 milliards d’euros.

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